J’arpente dans le soir la rougeur des ruelles
d’une ville à l’Histoire aux confins du réel
lorsque vient m’alpaguer, dans sa noire soutane,
de son vol fatiguée la mésange occitane.
N’ayant point la moitié du début d’une miette
de biscuit à dresser pour sa frugale assiette,
je fais ma révérence à la dame et souris
partant chercher pitance à la boulangerie.
La cherchant du regard en quittant la boutique,
je dois bien tristement me rendre à l’évidence
et comprends un peu tard l’impair diplomatique.
La dame ailée me toise du haut d’un platane –
enfin probablement. Par ma folle impudence,
je gagne une viennoise et perds mon Occitane.
A.H.