Le long règne du court

En ces temps d’encre diluée,
nul verbe ne tient la durée.
Les hourras se muent en huées.
La ligne droite est torturée.

La gloire pleure les quarts d’heure
qui contractés en un instant
donnent son charme à la laideur,
sa consistance à l’inconstant.

Rafales floutant nos visions
sauf l’œil perçant dont je déduis
un camarade d’évasion
du mirage des temps réduits.

A.H.