Souvenir de l’oiseau

Cet oiseau d’autrefois dans d’antiques feuillages
fuit tes efforts si vains quand tu conjures l’âge.
Jeune homme qu’a vieilli l’angoisse du sordide,
sa plume entre tes doigts n’a pas pris une ride.

La pointe sans guérir les sentiments raidis
les panse et danse quand la tragicomédie
te donne envie de rire ou même de crier
car la fureur du sang délègue à l’encrier.

Notre ère menaçante au parfum de grotesque
inspire à qui le sent de chatoyantes fresques.
Vieux jeune viens t’asseoir : profitons du spectacle
de tous ces sans-mémoire improvisés oracles.

A.H.