Toile de fond

Dévorant en plein air mon délicieux cookie
sous les rideaux baissés d’un jour de printemps qui
par sa caresse ultime a sû me décoiffer,
je risque un oeil léger autour de mon café.

Un stade circulaire entoure l’édifice.
Mon oeil intéressé la remarque d’office :
la coureuse m’intime l’ordre sans appel
de bien vouloir ranger mes regards à la pelle.

Il y a dans sa fureur sans aucune diction
assez pour me punir de mon indiscrétion.
L’air est devenu lourd et rougit mon visage.

Les lieux semblent railleurs. Les quitter paraît sage.
Mais avant de partir, j’ai vérifié tantôt :
l’araignée fait toujours le tour de mon plateau.

A.H.