Petit conseil rapide d’ordre organisationnel, en particulier à l’adresse de celles et ceux qui aiment planifier. Voire même, qui ressentent un certain plaisir à planifier le nombre d’heures qu’ils travailleraient telle ou telle matière, tel soir de la semaine, plus globalement chaque semaine etc. Je faisais partie de ces gens-là. il y avait un plaisir en soi pour moi à planifier les choses, à mon emploi du temps : de telle heure à telle heure je fais ça, de telle heure à telle heure c’est le goûter…
C’est une bonne chose de vouloir s’organiser ainsi. Mais s’il y a trop de rigidité dans cette planification, au moindre petit grain de sable, au moindre élément imprévu – je ne sais pas, on tombe malade, un prof décide de rajouter une colle, une urgence personnelle, quelque chose comme ça – le château de cartes s’écroule. On se retrouve alors à courir derrière sa planification : ça ne s’est pas passé comme prévu, cela ne se passe pas non plus comme prévu, et voilà, de fil en aiguille, comme une sorte de domino qui tombent les uns après les autres, on en vient à complètement abandonner ce qu’on avait comme idée de planification en tête.
À force de tout vouloir planifier à outrance, à la minute comme certains le font, il suffit d’un tout petit événement qui dépend rarement de vous pour que tout soit remis en cause. Pour que vous ne sachiez plus où donner de la tête en termes de sacrifice.
Cela est évitable, même si c’est plus facile à dire qu’à faire, en introduisant une certaine souplesse dans l’emploi du temps. Souplesse ne veut pas dire « se la couler douce » : il s’agit toujours d’avoir un emploi du temps ambitieux, un rythme de travail ambitieux, mais ne pas être à la demi-heure près. Peut-être en se gardant quelques heures tampon de sécurité au cas où. Si jamais tout ne se passe pas comme prévu, je peux compter sur telle heure de rab, sur tel fusible de sécurité.
Quitte, en introduisant cette pincée de souplesse, à accepter d’être légèrement moins productif, en tous cas dans ses prévisions. Les imprévus ralentiront votre machine sans en attaquer les rouages. Telle vague de froid pourra vous faire tomber malade, oui certes. Tel prof d’une matière secondaire va vous donner un devoir inattendu qui vous empêchera de vous consacrer à vos huit heures de maths quotidiennes, d’accord vous n’en ferez que sept – au cas où, c’est une blague, mais il me semble que l’idée générale est saisie.
Vous trouverez ici sur ma chaîne youtube, l’équivalent à peu de choses près de cet article en format audio.